L’Oréal a inauguré le premier site industriel en Europe à être basé sur des ressources énergétiques durables. Situé à Libramont, en Belgique, le site de production est théoriquement indépendant du réseau public d’électricité et de gaz naturel et pourvoit entièrement à ses propres besoins énergétiques.

Le projet est le résultat de la collaboration entre L’Oréal, le fournisseur belge d’énergie renouvelable Bio Energie Europa et l’entreprise énergétique Eneco. Le concept et la technologie ultra-moderne ont été développés au cours des trois dernières années.

Usine de Libramont - © Bertrand Closset

En pratique, une installation de biogaz a été construite à proximité du site de L’Oréal. La biomasse, composée de résidus issus de l’industrie agro alimentaire, est récoltée dans une cuve étanche à l’air. Grâce à un processus biologique, la fermentation, les bactéries transforment la biomasse en méthane. Ce biogaz est ensuite transporté vers l’usine au moyen d’une canalisation souterraine de 600 mètres. Le biogaz, que L’Oréal achète, est utilisé par 3 moteurs de cogénération, qui produisent tant de la chaleur verte que de l’électricité verte. Tant l’électricité que la chaleur produites, cette dernière étant revalorisée sous forme de vapeur, sont entièrement utilisées par L’Oréal. En outre, comme la production d’électricité verte est supérieure aux besoins du site, l’excédent d’électricité verte (équivalant aux besoins de +/- 4000 ménages) est injecté dans le réseau public.

Pour L’Oréal le projet réalisé est une étape importante en vue de réduire ses émissions de CO2 dans le monde de quelque 50% à l’horizon 2015. Elle souhaite réduire à un minimum absolu sa dépendance des carburants fossiles afin d’éviter les émissions de CO2. Une étude visant à appliquer des concepts similaires aux usines françaises est également en cours.