Pascal Leroy, Directeur marketing, Sleever International

Premium Beauty News - Le développement durable est devenu la préoccupation majeure de toute la filière "packaging".

Pascal Leroy - En ce qui nous concerne, avec plus de six milliards de manchons produits chaque année, nous ne pouvons que nous sentir concernés. D’autant que notre influence est mondiale et que nous possédons des sites de production en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine.

Notre engagement tient aujourd’hui en trois points :

 minimiser les prélèvements de matières premières et d’énergie, notamment en favorisant le recyclage et la valorisation les déchets,
 limiter les émissions dans l’air et les effluents,
 maîtriser les risques industriels liés à nos processus de production.

Pour cela, deux axes principaux, agir sur le process et la transformation de nos films, et trouver des solutions pour répondre aux besoins de nos clients en termes de recyclabilité et de biodégradabilité.

Premium Beauty News - Parlons déjà des films et des décisions que vous avez prises.

Pascal Leroy - Concernant les films TPE [1] , les choses ont été simples. Comme vous le savez, dans le cadre du recyclage, les plastiques sont triés dans des bassins de séparation en fonction de leur densité. Hors la densité du PET est supérieure à 1 (équivalent à la densité de l’eau) et le PET coule dans le système de séparation. Pour éviter toute contamination, notre matériau Petsleeve, à base de film TPE basse densité est la seule solution car il va flotter dans le processus de recyclage.

Mais nous avons aussi travaillé sur la solution Biosleeve avec des agro-polymères du type PLA. Et nous sommes arrivés à produire des films à transparence et brillance élevées, ayant un bonne machinabilité et d’excellentes qualités de scellage, et dont les propriétés barrières sont avérées.

Concernant la réduction du poids des films, nous avons fait d’énormes progrès puisque celui d’un film OPS [2] 30 microns (bonnes propriétés optiques, très bonnes qualités d’impression) est inférieur de 40 % à un film OPS 50 microns et de près de 57 % à celui d’un film PVC 50 Microns. Et le poids d’un film PET de 30 microns est réduit de 40 % par rapport à un film PET et PVC de 50 microns.

Enfin, nous avons développé une nouvelle génération d’encres afin de réduire l’impact du packaging sur l’environnement. Du fait de leur formulation unique, elles ne peuvent être dispersées et donc ne posent pas de risque de contamination pendant le processus de recyclage. Par ailleurs, nous généralisons des technologies sans solvant, que ce soit en héliogravure ou en flexographie, les encres à l’eau ayant un impact réduit sur l’environnement.

Premium Beauty News - Est-ce la fin des pratiques de sur-emballage ?

Pascal Leroy - En tout cas, nous pensons que le sleeve apporte des réponses à ce problème du sur-emballage. Ne serait-ce que par ses qualités intrinsèques d’habillage, d’inviolabilité, d’information qui permettent effectivement de supprimer certains suremballages.