Premium Beauty News - Dans un contexte économique particulièrement difficile pour les verriers, il semble qu’il y ait quelques frémissements. Où en êtes-vous ?

Xavier Adnet - Nous sommes loin de la reprise, on ne sent aucun “frémissement”, nos clients et les détaillants sont toujours en phase de déstockage. La baisse la plus forte est dans la parfumerie, la cosmétique reste relativement stable. Ce qui est très inquiétant c’est que nous ne voyons pas le bout du tunnel. Je ne suis pas certain que nos clients réalisent combien il va nous être difficile de répondre à leur demande dans des délais ultra-courts lorsque le marché va rebondir. Il va falloir faire des choix.

Premium Beauty News - Quels sont les atouts de votre société ?

Xavier Adnet - Être une des références en termes de service et qualité. Bien entendu c’est indépendant de la conjoncture, c’est un travail long.

Premium Beauty News - Dans la gamme de produits que vous réalisez pour le secteur beauté, certains ont-ils plus le vent en poupe que d’autres et pourquoi ?

Xavier Adnet - Le “vent en poupe” est un bien grand mot. Disons que la cosmétique limite les dégâts et connaît simplement une légère chute, en revanche la parfumerie est en fort déclin, sauf en mass market. Nous vendons plus de petits contenants que dans le passé. Plutôt que de réduire les prix sur un grand contenant, le retail préfère pousser les petites tailles, c’est le retour du concept du “good money value”.

Premium Beauty News - La stratégie des marques de parfums et de cosmétiques semble avoir pleinement intégré la notion de full service.

Xavier Adnet - Les clients vont maintenant plus loin, ils cherchent ce que l’on peut appeler le turn key. Ca leur permet de faire des économies d’échelle et de mieux travailler sur le working capital. Nous nous employons à répondre à cette demande.

Premium Beauty News - Les questions environnementales sont également de plus en plus présentes. Quelle est votre démarche dans ce domaine au niveau des produits ?

Xavier Adnet - Aux États-Unis, ce point est laissé de côté en faveur du prix. Quand l’économie se porte bien, l’Américaine n’a aucun problème à dépenser un peu plus pour avoir un produit fabriqué en local et diminuer le carbon footprint. Mais aujourd’hui la seule chose qui fait la différence c’est le vert, pas au sens green/environnement mais au sens Dollar.