Exposition new-yorkaise

Marc Benhamou chose to interpret the 22 cards of the tarot’s Major Arcana with a theme of beauty

Avec chaque nouvelle boîte, le projet Black Box prend de l’ampleur. Dernière exposition en date des black boxes et de leur contenu, celle organisée au Milk Studio à New York le mois dernier. À cette occasion, le designer, Marc Benhamou, a choisi de réaliser les 22 premières cartes du tarot, les Arcanes Majeures, avec comme fil conducteur, la Beauté. Les modèles ont été maquillés par Brigitte Reiss-Andersen.

« Comment faire pour déterminer ce qui est au cœur de quelque chose d’aussi insaisissable que la beauté ? J’ai travaillé pendant de nombreuses années dans l’industrie cosmétique et c’est une question qui n’a eu de cesse de m’intriguer tout au long de ces années », soulignait Marc Benhamou, designer d’origine française basé installé aux États-Unis et le quatrième à avoir accepté le défi d’Iggesund de remplir une Black Box avec un contenu original et un design avancé. « L’art a le pouvoir magique de transformer la vie en beauté. Ce Jeu d’Arcanes majeures est dédié à ces connexions. En effet à partir du jeu de cartes le plus complexe et mystérieux qu’il soit, j’ai cherché à trouver la simplicité visuelle, en laissant notre imagination entrer dans le cosmos et notre âme aller à la recherche de la connaissance ».

Après l’Europe, les USA

L’opération Black Box, c’est une histoire qui remonte à novembre 2010. Les premiers designers à avoir accepté de relever le défi ont été les spécialistes du packaging cosmétique et parfumerie de l’agence Landor à Paris, puis le maestro des techniques d’impression, Frans van Heertum de Tilburg aux Pays-Bas.

« Les esprits libres chez Landor ont fait ce que les designers font si souvent, explique Guy Mallinson, Directeur Marketing d’Iggesund, à savoir casser dès le début toute les standards et les règles établis. Leur contribution s’appelle Virtually Real (quasi-réel) et se fonde sur l’idée que tout ce que nous produisons peut être décomposé en pixels. Ils se sont donc demandés : pourquoi ne pas produire un pixel dont les gens pourraient se servir pour construire quelque chose ? Le résultat fut une Black Box contenant un seul et unique pixel. La boîte ne provoqua pas un enthousiasme fou jusqu’à ce qu’il devienne clair que les esprits créatifs de Landor n’avaient pas juste pensé en sortant du cadre...de la boîte - ils l’avaient aussi fait sauter en éclats. »

En plus de la boîte, la contribution de Landor consistait en quatre œuvres d’art, chacune composée de 4.900 pixels physiques, constitués de quatre tableaux, de 3 x 3m chacun.

Contrairement à la contribution conceptuelle de Landor, celle de van Heertum Design était clairement axée sur la technologie. « Le grand monsieur de cette société, Frans van Heertum, est bien connu dans l’industrie graphique, souligne Guy Mallinson, pour repousser les limites de l’impossible. Il associe avec bonheur la gravure, l’impression offset et la sérigraphie, pour ajouter ensuite 34 encres d’imprimerie et une multitude de vernis. Et comme si cela ne suffisait pas, il aime aussi intégrer des cristaux Swarovski dans ses créations. Il a reçu à de nombreuses reprises le Golden Cylinder, le prix honorifique de l’American Gravure Printing Association (Association américaine d’héliogravure). »

À l’ouverture de la Black Box de van Heertum, dont la création est basée sur l’identité hollandaise, on découvre une construction découpée au laser très complexe faite à partir d’une seule feuille de carton. La boîte contient également un certain nombre de cartes qui présentent une variété de différentes techniques d’impressions et de finition - que la plupart des imprimeurs et des designers n’ont jamais réalisé que dans leurs rêves.

De son côté, Andrea Brunazzi de Brunazzi & Associati à Turin, en Italie, a créé une black box qui est le nec plus ultra du style italien. Sa solution est un kit de survie pour amateur de pâtes. Le repas complet prêt à consommer est emballé puis enveloppé dans de l’Invercote bio et l’emballage sert au final de passoire à pâtes.

« La prochaine black box sera présentée cet automne à Hambourg », explique Carlo Einarsson, responsable de la communication pour Iggesund Paperboard.