La mairie de Paris souhaite prévenir les personnes concernées, très majoritairement des femmes, des dangers du blanchiment des peaux noires et tout particulièrement de l’usage de certaines produits illégaux ou détournées de leur fonction initiale.

La campagne comporte une série d’affichages, une bande dessinée éducative intitulée Beauté d’ébène et un fascicule pédagogique sur les dangers des crèmes d’éclaircissement. Elle est principalement ciblée sur les quartiers principalement touchés par ce phénomène (XVIIIe, Xe et XIXe arrondissements).

L’affiche de la campagne placardée dans les 10e, 18e et 19e arrondissements

La mairie de Paris estime qu’environ 20% des femmes d’origine africaine habitant la capitale utilisent des produits éclaircissants, dont certains contiennent de l’hydroquinone et des dermocorticoïdes dont l’utilisation, à ces fins, est interdite dans les cosmétiques. Plusieurs opérations policières visant à démanteler des réseaux d’importation et de distribution de produits illégaux ont déjà été conduites à Paris au cours des années précédentes. Les consommatrices continuent cependant à demander ces crèmes réputées plus efficaces que les produits légaux.

Une boutique dans le 10e arrondissement. La distribution de produits illégaux semble se faire via internet et de manière dissimulée dans certains points de vente.

La Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), qui regroupe les principaux fabricants français de produits cosmétiques s’est efforcée de rappeler que ce problème est lié à l’utilisation de produits illégaux, que les consommateurs achètent parfois sur internet, et que des solutions sans danger sont disponibles.

L’utilisation de produits visant à blanchir ou à éclaircir la peau est très répandue en Afrique, en Inde et en Asie, ainsi que dans les communautés originaires de ces pays vivant en Europe. En Inde, leur utilisation a été récemment dénoncée par certains hommes politiques et membres du Parlement.