Progression exponentielle

Coût de l’opération, plus de 25 millions de dollars. Une décision qui permettra à Oxygen, créée il y a seulement dix ans, de voir s’accroitre d’un seul coup très fortement sa capacité de production. « Il est clair qu’avec cette nouvelle infrastructure, explique Philippe Cohen, propriétaire de la firme, et compte tenu du nombre de nouvelles machines de production, de remplissage et de conditionnement que nous allons mettre en place, notre ambition est, au moins, de quadrupler notre capacité au cours des toutes prochaines années. »

Principale raison de cette progression exponentielle d’Oxygen depuis dix ans ? « Assez logique », précise Philippe Cohen, « nous avons prouvé que nous étions capables de fournir les plus grandes marques américaines de cosmétiques non seulement en temps et en heure mais surtout en produits de qualité. Et même si nous avons décidé de construire il y a deux ans une unité de production en République Dominicaine, nous avons continué d’investir sur le territoire américain alors que celui-ci se vidait de son outil de production. Tout le monde sait que la nature a horreur du vide. Nous avons été là pour le combler. »

En visitant les deux centres actuels de production dont les surfaces cumulées n‘excèdent pas 10 000 m2, l’opinion est vite faite. Les murs ont beaucoup de mal à contenir les quelque 400 personnes qui font tourner les machines de production de bulk et les différentes machines de fabrication de poudres, de rouges à lèvres et de lipgloss. Et la nouvelle usine de 21 000 m2 au sein de laquelle l’ensemble de l’outil de production actuel ainsi que les bureaux administratifs déménageront pendant les fêtes de fin d’année sera une vraie bouffée d’oxygène (sans jeu de mots !).

Maquillage : le gros de l’activité

« Le maquillage représente encore plus de 80 % de notre activité, souligne Philippe Cohen, mais les activités Skin Care et Hair Care sont également en croissance ».

Principal atout d’Oxygen, son potentiel de recherche et de création associé à une vraie volonté d‘excellence. « Nous y tenons beaucoup », insistent les responsables. « C’est clairement ce qui fait la différence par rapport à des confrères qui n’ont qu’une activité de remplissage… A tel point qu’il nous arrive de refuser un job si nous ne maîtrisons pas l’ensemble du sujet ou si nous sentons qu’il a été insuffisamment étudié ».

Second atout, son potentiel de production et l’étendue de son expertise technique. Depuis deux ans, les investissements en machines de production n’ont pas cessé à Deerfield Beach. Dernières mises en service en date, deux machines de production automatique de rouge à lèvres à moules silicones. Quant au laboratoire de recherche et de mise au point, il compte plus de 28 Personnes. « Il n’y a pas beaucoup d’entreprises qui sont capables d’assurer un tel niveau de traçabilité et de tels tests de microbiologie », insiste Philippe Cohen. « Nos usines sont d’ailleurs approuvées par les plus grandes sociétés américaines et européennes ».

« Le gros avantage, expliquent les responsables, c’est que nous sommes capables de produire, grâce à la flexibilité de notre parc de production, des quantités de bulk de 5 kilos à 500 kilos. L’initiative de produire en République Dominicaine a été une forme de réponse à la concurrence asiatique. Nous étions peut-être un peu plus chers mais cette différence de coût s’amenuise de mois en mois ! »

Une base forte en Amérique pour….

Environ un tiers de la production d’Oxyen part aujourd’hui à l’export. «  De l’export indirect mais aussi direct », explique-t-on à Pompano Beach. Et ce n’est sans doute qu’un début… Car la capacité de production de la nouvelle usine ne peut qu’ouvrir de nouvelles ambitions et de nouveaux horizons aux dirigeants. À suivre…