La contraction de la consommation aux États-Unis affecte directement les ventes d’Estée Lauder. Pour le trimestre clos le 31 décembre, les ventes de la société chutent de 12% à 2,04 milliards de dollars US, contre 2,31 milliards pour le même trimestre de l’année précédente. «  En excluant l’impact des fluctuations monétaires, les ventes nettes ont décliné de 6%, » a précisé la société dans un communiqué. Les bénéfices nets pour le même trimestre s’élèvent à 158,0 millions de dollars US, contre 224,4 millions l’année dernière.

La théorie, connue sous le nom d’Index Lipstick, qui affirme que les ventes de rouges à lèvres sont inversement corrélées au niveau de l’économie, ne semble pas s’appliquer dans cas. Les consommateurs américains n’ont pas seulement réduit leurs dépenses des sweat-shirts ou de sacs à mains, mais ont également fini par sacrifier leurs dépenses beauté.

« Aucune amélioration n’est prévisible de court terme concernant les difficultés actuelles dans l’environnement économique, qui sont d’échelle mondiale, » a déclaré William P. Lauder, le Pdg.

Selon la société, les tendances actuelles des ventes au détail aux États-Unis, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique devraient se prolonger sur l’ensemble de l’exercice fiscal. S’agissant de la zone Asie-Pacifique, les prévisions d’Estée Lauder sont prudentes, reflétant l’accalmie des ventes au détail parfois notée dans la région. «  Si le ralentissement des affaires dans la région Asie-Pacifique devenait significatif, cela aura un impact négatif sur les futurs résultats, » a indiqué la société.

En réaction à ce contexte difficile, William P. Lauder et Fabrizio Freda, le Président et le Directeur général des opérations, ont mis en avant les principaux points du nouveau plan stratégique à quatre ans d’Estée Lauder, qui vise à redimensionner la société et à réduire les coûts, ainsi qu’à remodeler attentivement sa structure organisationnelle.

Le plan comprend une réduction de voilure d’environ 2000 emplois sur les deux prochaines années dans le but d’économiser jusqu’à 550 millions de dollars sur quatre ans. La société a également fait part de son intention d’imposer un gel immédiat des augmentations salariales dans le groupe et qu’elle poursuivrait son gel des embauches à l’exception des recrutements indispensables. Le plan stratégique vise aussi à faire passer les ventes réalisées hors des États-Unis à plus de 60% du chiffre d’affaires total, avec l’Asie-Pacifique comme tête de pont de croissance.