Retranscrire l’ADN des marques

Charlotte Catton (gauche) et sa soeur Marie

Chez De Bruyère, la toute jeune société formée en 2009 pour le développement et la commercialisation de lignes de cosmétiques sous licences, les bonnes nouvelles s’enchaînent. Après le succès de la première collection Lollipops Make Up et le bon accueil de la collection été 2011, c’est la signature d’un accord de licence pour le développement d’une ligne de maquillage sous la marque Lulu Castagnette qui réjouit aujourd’hui Charlotte Catton (ancienne des Parfums Guerlain et de SGD) et Marie Puech, dirigeantes de la société.

Depuis sa création, De Bruyère se donne pour mission de retranscrire dans l’univers cosmétique l’ADN de marques qui souhaitent se diversifier dans des univers complémentaires à leur marché d’origine. «  De nombreuses marques cherchent des interlocuteurs pour les aider à se développer dans d’autres canaux de distribution, mais elles ne veulent pas perdre leur âme et sont très attentives à la qualité, » explique Charlotte Catton.

De Bruyère a ainsi développé et commercialisé, deux lignes produits de maquillage en marque blanche pour des distributeurs, et a lancé l’année dernière la ligne Lollipops Make Up, aujourd’hui présente dans plus de 150 points de vente en France (boutiques Lollipops, réseau Douglas, Beauty Success et Trupheme), en Italie (Marionnaud), au Portugal (Douglas), au Maroc et bientôt en Espagne, en Russie et en Australie.

Partenaires européens

« Notre plus-value, pour de petits projets, c’est de gérer l’ensemble de la démarche, du développement à la distribution commerciale, en incluant la production, le réglementaire, la PLV, le conseil marketing, … » De Bruyère sélectionne et coordonne le travail des différents intervenants avec pour volonté de favoriser la qualité européenne. « La ligne Lollipops Make Up est entièrement Made in France ou Made in Italy, » souligne ainsi Charlotte Catton.

Parmi les principaux partenaires de l’entreprise, HCP, Chromavis et Fareva, pour le développement produit et packaging, La Vache Noire pour le design.

« J’avoue avoir été agréablement surprise par la mobilisation des fournisseurs lors du développement de la première collection Lollipops Make Up, alors qu’il ne s’agissait à ce moment que de volumes très modestes. » Une situation tout à fait favorable aux marques émergentes qui, selon Charlotte Catton, est assez spécifique à l’univers du maquillage. « Pour animer leurs marques, même les leaders du marché proposent des collections éphémères qui se traduisent par du one-shot pour les fournisseurs, qui ont su s’adapter à cette demande. Je crois aussi que face à la concurrence des fournisseurs asiatiques, le point fort des sociétés européennes reste la réactivité. »

Troisième marque en ligne de mire

Dans l’immédiat, une troisième collection est en route pour Lollipops Make Up. Sur cette seule marque, De Bruyère vise un chiffre d’affaires de 500 mille euros en 2011.

Quant à la ligne Lulu Castagnette, elle sera lancée en 2012 avec objectif de chiffre d’affaires initial de 200 mille euros. Le business plan prévoit une croissance à 400 mille euros en 2013 puis 1 million en 2014.

Prochain objectif pour Charlotte Catton, « un partenariat avec une marque de créateur pour le développement d’une ligne de prestige, complémentaire de nos autres marques. »