Innovations en série

L’échantillon mascara en deux pièces de CEP Cosmétique, première innovation de la série, un échantillon pour a déjà fait la « Une » de Premium Beauty News.

Les deux autres innovations sont en phase de test et de production : il s’agit d’une part d’un nouveau tube injecté échantillon sécable, qui a la particularité de se reboucher et d‘être aussi compétitif qu‘un sachet, le « Minicep », et d’autre part, un nouveau tube injecté en PEHD [1], et non plus en PEBD [2] linéaire, dont la sortie imminente, et qui a l’avantage d’offrir des propriétés totalement équivalentes au tube extrudé en terme de souplesse et de propriétés barrières.

Stéphan Léonard, Directeur Commercial

Pas toute jeune, cette entreprise basée à Thiers, en Auvergne, dont les origines remontent aux années 1860 mais elle n’a pas fini de faire parler d’elle ! Son véritable démarrage sur le créneau du packaging cosmétique remonte à 1990, date à laquelle Géry Dambricourt, propriétaire et Pdg de CEP depuis à peine cinq ans, décide de reprendre une unité spécialisée dans la fabrication de capsules. La firme s’illustre à la même époque en mettant au point la fameuse capsule bi-injectée pour la gamme de soin du visage en pot de la marque Vichy (Liftactiv-Neovadiol). Un produit « phare » encore aujourd’hui qui sort à plusieurs millions d’exemplaires chaque année. Mais ce n’est pas tout ! Dès 1992, les premières recherches sont lancées sur la fabrication d’un tube injecté. La même année, la décision est prise d’aménager une toute nouvelle usine dédiée à l’activité packaging cosmétique.

« Le Groupe CEP, explique Stéphane Léonard, Directeur Commercial, rassemble aujourd’hui trois entités distinctes, CEP Industries ou Cosmétiques, CEP Agriculture (produits injectés pour le jardin et/ou l’agriculture) et CEP Office Solutions (accessoires de rangement de bureau) ». Chiffre d’affaires global, 28 millions d’euros pour un effectif de 210 personnes.

« L’activité cosmétique n’a cessé de croître au fil des années, en particulier grâce au boom de la fabrication de tubes injectés (100 millions par an) et les derniers développements ne devraient qu’accélérer cette progression, » ajoute Stéphane Léonard.

Il suffit, pour s’en convaincre, de parcourir les halls de production de l’usine de Thiers, en Auvergne, avec ses 28 presses d’injection dont quatre de bi-injection, sans compter les trois machines d’impression offset, les deux machines de sérigraphie dédiées au parachèvement des tubes de diamètre 16 et 19, et l’impressionnante ligne de sérigraphie et de marquage à chaud « faite maison » pour les tubes en diamètre 30 et 35.

Au bout du hall, c’est la nouvelle machine également « faite maison » pour l’assemblage du fameux tube échantillon pour mascara qui ne manque pas d’étonner. Placée en bout de machine d’injection, elle assemble les trois composants de base qui constituent cet échantillon, à savoir le tube proprement dit (injecté en une seule pièce, essoreur compris), le capot muni de sa tige, également injecté, en une seule pièce, et la brosse en fibre ou en plastique. Résultat, un échantillon pour mascara dont la fabrication et l’assemblage sont réduits à leur plus simple expression et, surtout, dont le remplissage s’effectue par le fond (la brosse étant déjà à l’intérieur). « Il nous aura fallu plus d’un an de mise au point, » explique Stéphane Léonard. Prochaine étape, imminente, la mise au point d’un échantillon équivalent pour les lip-gloss.

« Mini CEP » : un mini-tube économique et écologique

Mais ce n’est pas tout ! L’injecteur français sort également son « Mini CEP », un tube échantillon injecté en une seule pièce, bouchon compris, donc monobloc qui pèse 1,3 gramme dont la tête est totalement « pressable » et qui permet une restitution totale du produit (3 ml) sans effort particulier. Astuce supplémentaire, il suffit de retourner le bouchon sécable pour reboucher le tube s’il n’est pas utilisé à fond.

« Un concept de fabrication, insiste Stéphane Léonard, qui nous permet d’être très compétitif et de concurrencer même le fameux sachet échantillon. En plus, nous sommes certainement plus écologique que le sachet dans sa version multicouche ».

Quant à l’aspect barrière, ce « Mini CEP » bénéficie lui aussi des progrès réalisés par les ingénieurs au cours de ces derniers mois pour remplacer l’utilisation de résine PEBD linéaire par de la résine PEHD qui permet de proposer un tube souple réellement barrière et facile à presse, résistant au agents tensio-actifs, et au toucher particulièrement agréable. « Une technique qui nous a obligé à repousser les limites de l’injection, confie Stéphane Léonard, et que nous proposons évidemment pour tous nos autres tubes ».