Les Brésiliens en tête en 2010

En 2009, l’Union for Ethical BioTrade (UEBT) a lancé un baromètre mondial de la biodiversité, pour faire le point sur les connaissances des Français, des Américains, des Britanniques et des Allemands sur ce sujet. En 2010, il a été étendu aux Brésiliens. Les résultats du Baromètre 2010 ont été dévoilés lors de la conférence annuelle UEBT « The Beauty of Sourcing with Respect », le 16 avril 2010 à Paris.

Selon cette étude, la notoriété de la notion de biodiversité a progressé en l’espace d’un an de 56% à 60%. Fait notable, ce sont les Brésiliens qui affichent la meilleure connaissance de la biodiversité : 94% de personnes en ont déjà entendu parler, dont 47% en donnent une définition exacte.

« De manière plus générale, la nature est de plus en plus présente dans l’esprit des consommateurs. Si le commerce équitable est aujourd’hui partout la notion la plus connue, la déforestation et la conservation de la biodiversité sont également importantes. Là aussi, les Brésiliens sont en pointe, où la biodiversité est un thème bien plus important que le commerce équitable, » explique l’UEBT dans un communiqué.

Conférence annuelle UEBT « The Beauty of Sourcing with Respect », le 16 avril 2010 à Paris

Méfiance vis-à-vis des secteurs cosmétique et alimentaire…

Toujours selon l’UEBT, les répondants font peu confiance aux entreprises de secteurs cosmétique et alimentaire, particulièrement en ce qui concerne leur respect de l’approvisionnement éthique de la biodiversité.

« Pourtant, il est urgent de construire cette relation de confiance, tant sont nombreux ceux qui sont prêts à arrêter d’acheter une marque qui négligerait les règles du commerce éthique et environnemental dans son processus d’approvisionnement et de production » commente l’UEBT : c’est vrai pour le secteur agro-alimentaire (81%), et plus encore, l’industrie cosmétique (84%), selon l’étude.

Comme en matière de respect des critères naturels et biologiques, le contrôle par une organisation indépendante apparaît généralement comme garante d’objectivité.

En fait, un rapport officiel de la Convention des Nations Unis sur la diversité biologique (CBD) notait déjà en 2008 que peu des sociétés impliquées dans l’approvisionnement en ingrédients appliquent certains des principes de la convention dans leurs pratiques.

Une communication encore faible

Selon l’étude de l’UEBT, seulement 21 des 100 plus grandes entreprises du secteur cosmétique parlent de la biodiversité, dont une petite minorité dit la prendre en compte dans ses pratiques d’approvisionnement.

Ceci dit, il est possible de noter une augmentation des mentions de la biodiversité dans la presse : l’année 2009 à vu une augmentation d’articles à ce sujet de 32% en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, un chiffre encourageant accentuant l’importance et la présence de la biodiversité.