Ce sont des plaintes du Consumers’ Institute de Nouvelle Zélande qui ont déclenché l’enquête sur des produits de protection solaire distribués dans le pays et testés selon les protocoles prévus par le standard Australie / Nouvelle Zélande AS/NZS 2604:1998. Plus tôt dans l’année, des tests conduits par l’organisation de défense des consommateurs avaient en effet mis en évidence que plusieurs écrans solaires vendus en Nouvelle Zélande étaient loin d’atteindre les niveaux de FPS [1] ou de large spectre de protection qu’ils revendiquaient.

Nombreuses erreurs de test

L’enquête a été conduite par la Commission du commerce de Nouvelle Zélande. Elle a porté sur trois écrans solaires distribués par la Cancer Society de Nouvelle Zélande et un autre distribué par Douglas Pharmaceuticals. Les résultats des tests effectués pour le Consumers’ Institute ont été comparés aux tests fournis par la Cancer Society, Baxter Laboratories and Ego Pharmaceuticals. «  Certains de ces résultats semblent indiquer un erreur de test, » a révélé la Commission.

« Nous avons découvert, en comparant les données, que les résultats d’un même échantillon de produit différent d’un laboratoire à l’autre, et même, dans certains cas, au sein d’un même laboratoire, » a expliqué Adrian Sparow, le Directeur de la concurrence loyale de la Commission. « Il y a des variations dans les résultats issus de la procédure de test qui ne sont pas prises en compte par le standard sur les écrans solaires. Il en suit que les tests de mesure du FPS selon le standard actuel peuvent produire des résultats incohérents entre eux ».

Marge d’erreur

La Therapeutic Goods Administration australienne (TGA), qui a également conduit ses propres investigations sur les anomalies détectées et sur les processus mis en œuvre par les laboratoires qui conduisent les tests, a indiqué que la marge d’erreur produite par le standard peut aller jusqu’à cinq points. Elle considère donc qu’u n produit revendiquant un FPS de 30+ devrait en réalité atteindre un niveau au moins égal à 35 afin de garantir qu’il demeurera au dessus de 30 tout au long de sa durée de vie.

Révision des standards

La Commerce Commission de Nouvelle Zélande a finalement conclu que « bien que, par le passé, les fabricants aient pu se reposer entièrement sur les tests en laboratoire conformes au standard, les anomalies mises en avant dans le cadre de cette enquête indique que cela ne sera probablement plus suffisant à l’avenir. »

Le standard sur les écrans solaires, qui est d’application obligatoire en Australie mais simplement facultatif en Nouvelle Zélande, est maintenant en cours de refonte par le Comité de révision des standards de la TGA dans le but de résoudre ce problème de variabilité des résultats des tests.

« Dans ces circonstances, la Commission ne prendra pas de mesure supplémentaire vis-à-vis des quatre produits testés mais sera attentive aux résultats du processus de révision du standard, » a déclaré la Commerce Commission dans un communiqué. Toutefois, « les fabricants d’écrans solaires devraient réfléchir aux mesures qui doivent être prises pour réduire le risque de variabilité des résultats issus des tests de laboratoire, » a averti Adrian Sparrow.