En France, les ventes de parfums et cosmétiques dans les parfumeries (les chaînes comme Sephora, Marionnaud, Nocibé) et les grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps) ont renoué avec la croissance en 2010. Les chiffres que vient de publier la société d’études NPD confirment le rebond de ce canal de distribution, que William Koeberlé, le président de la Fédération française de la parfumerie sélective (FFPS), nous avait déjà laissé entrevoir.

Après avoir stagné en 2008 et reculé de 1% en 2009, les ventes du circuit sélectif / prestige affichent selon NPD une hausse de presque 3% en 2010. Au final, les parfumeries françaises auraient vendu pour 2,84 milliards d’euros de parfums, soins et divers produits de maquillage.

C’est la bonne progression des parfums, + 2% en 2010 par rapport à 2009, qui explique une grande partie de ce regain d’activité. En raison de sa prépondérance (65% du chiffre d’affaires en parfumerie sélective), cette catégorie est essentielle pour la bonne tenue des ventes en France, mais ce marché est encore très saisonnier et les résultats de Noël pèsent lourds, sachant que le mois de décembre représente 20% des ventes de la parfumerie-cosmétique sélective en France (28% au Royaume-Uni). Or, «  cette année ce temps fort a affiché des résultats plutôt décevants, » expliquent les auteurs de l’étude.

Les produits de maquillage (416 millions d’euros, 15% du marché total) ont, eux aussi, fortement tiré les ventes. Ils constituent le marché le plus dynamique de l’année (+5%). Si tous les segments participent à la croissance, les produits liés à la couleur, comme les rouges à lèvres (+8%) et surtout les vernis à ongles (+42%), progressent davantage.

Quant au marché des soins, après plusieurs années dans le rouge, il retrouve enfin le chemin de la croissance cette année (+2% à 573 millions d’euros), en grande partie porté par le segment des produits anti-âge (+8%). Les coffrets de soin enregistrent également une bonne performance cette année (+7%). En revanche, les données NPD confirment les mauvais résultats des produits de soins pour le corps ou des solaires (respectivement -4% et -3%).

Après ce retour à la croissance en 2010, la parfumerie sélective table sur une véritable reprise en 2011. « Tout porte à croire que la progression de l’année 2011 sera du même cru, voire supérieure à +3%. Nous ne constatons aucune baisse de fréquentation et de consommation dans notre secteur d’activité. », se félicite Bernard Tessier, Directeur Exécutif de la Fédération Française de la Parfumerie Sélective.