Grâce à l’utilisation de cellules souches humaines, l’équipe a conçu une technique permettant de passer en revue les composés capables de concourir à cet exceptionnel transfert, ils ont déjà réussi à identifier deux de ces composés.

Des chercheurs ont réussi à transformer les mauvaises graisses en graisses brunes, ce qui pourrait faciliter, à terme, sa remise en forme avant l’été. © Peter Bernik/shutterstock.com

Même s’il est encore trop tôt pour évoquer l’arrivée d’une pilule permettant de remplacer le sport, cette découverte marque une étape importante dans la lutte contre l’obésité.

On sait depuis longtemps que les cellules adipeuses peuvent être transformées. Par exemple, une étude de l’université de Montréal [1] menée sur des souris a identifié un acide rétinoïque dérivé de la vitamine A qui est capable de transformer les mauvaises graisses en graisses brunes chez les rongeurs, mais l’équipe d’Harvard explique que sa découverte est plus significative. « Ce qui nous a le plus impressionné c’est que certains composés produisent le même genre d’effets lorsqu’on les administre à des animaux, mais lorsqu’on les retire, leur effet s’en va aussi  », note Chad Cowan du HSCI, et d’ajouter, « mais nous avons assisté à une conversion stable.  »

Cependant, Chad Cowan tient à préciser qu’on ne connaît pas les effets au long cours sur le métabolisme et le système immunitaire, même s’il trouve le succès de ces deux composés encourageants.

Les graisses brunes sont considérées comme "bénéfiques" contrairement aux blanches, car elles peuvent générer de la chaleur (donc de l’énergie) en oxydant les acides gras. Pour déclencher ce processus de combustion, le sujet n’est pas obligé de faire de l’exercice.

Les chercheurs pensent que les différences de proportions de graisses brunes chez les individus pourraient expliquer pourquoi certaines personnes peuvent manger plus que d’autres sans pour autant prendre du poids ni faire du sport. D’autres études [2] ont également montré qu’il était possible de stimuler la production de graisse brunes à abaissant la température de leur cadre de vie à 19 degrés pendant au moins un mois.

L’étude du HSCI est parue dans la revue Nature Cell Biology. [3]