Bien que le rapport à la beauté se définisse différemment d’un pays à l’autre - on parle de plaisir et de sensualité au Brésil, et de contrôle et d’innocuité en Chine - plusieurs traits communs rapprochent les profils de consommatrices au sein de ces 2 pays.

Laure Friscourt, directrice de la division Beauté et Grande Consommation de l’Ifop, explique que l’étude montre que le marché des cosmétiques en Chine se caractérise par une évolution rapide et une montée en sophistication des produits. À noter la grande place des produits anti-âge qui représentent 60 à 70 % et la forte poussée des marques locales chinoises de plus en plus premium. Très impactées par la pollution, les femmes recherchent le naturel et une garantie d’innocuité avant tout.

Un bénéfice également attendu par les femmes brésiliennes dans un pays représentant le plus grand réservoir de matières premières et d’actifs cosmétiques naturels. Unique dans son approche de l’hygiène et de la beauté du corps, le Brésil caractérisé par une grande diversité ethnique est aussi le pays du cheveu roi. À l’instar de la Chine, c’est un marché en cours de premiumisation avec des consommatrices en grande attente de conseils.

Au Brésil, la beauté s’inscrit à la fois dans une recherche de bien-être et/ou d’intégration sociale, alors qu’en Chine elle relève encore souvent d’une recherche statutaire, tout en passant par l’équilibre ‘santé intérieure - beauté extérieure’.

6 types de profils identifiés

L’étude identifie 6 profils de femmes sur les deux pays partant des sur-impliquées très présentes au Brésil, des femmes prêtes à tout pour un résultat parfait, avec à l’opposé le groupe santé-naturel, représentant 21 % des femmes en Chine. Au milieu du mapping, 2 profils intéressants avec un rapport à la beauté encore immature notamment pour 25 % des chinoises.

Source : Ifop (cliquez pour agrandir)

Le ventre source d’insatisfaction

Les femmes interrogées sur les parties de leur corps dont elles sont le plus satisfaites, insatisfaites et celles sur lesquelles elles sont le plus prêtes à investir dévoilent les zones à étudier pour les marques de cosmétiques.

Sans surprise, il ressort en premier lieu l’importance des cheveux au Brésil et du regard en Chine, mais lorsque l’on interroge les brésiliennes sur la partie du corps sur laquelle elles sont prêtes à investir davantage, c’est le ventre qui ressort pour 58 % d’entres elles. Viennent ensuite les cheveux pour 40 % puis la partie basse du corps (fesses et jambes).
A l’inverse les chinoises se disent prêtes à investir davantage sur la partie haute du corps : 70 % d’entre elles citent le visage, puis pour 30 % la poitrine et le décolleté.

Une approche opposée qui s’explique par un mode de vie et une culture différente mais qui masque une préoccupation commune là encore. En effet, même si elles ne se déclarent pas ‘encore’ prêtes à investir davantage sur cette zone du corps, les femmes chinoises s’avouent également et majoritairement insatisfaites de leur ventre.

Une étude réalisée en avril 2013 par l’Ifop auprès des femmes russes et françaises, révélait une préoccupation identique. Le ventre était cité en premier lieu par 52 % des femmes françaises et 40 % des femmes russes.