Depuis 12 ans, la fondation d’entreprise Greentech organise tous les deux ans le Skin Physiology International Meeting (SPIM), un congrès scientifique dédié à la physiologie de la peau. Cette année, pour la 6e édition, 150 personnes se sont retrouvées les 15 et 16 novembre 2018 au Palais des Congrès de Vichy pour échanger sur des thèmes tels que :

 apoptose versus senescence,
 la communication intercellulaire,
 le microbiote,
 la peau et la neuro-sensibilité.

Échanges interdisciplinaires

Une particularité de ce congrès est de susciter des échanges interactifs de haut niveau entre scientifiques réputés afin d’enrichir les connaissances en croisant différentes disciplines, ouvrir de nouvelles voies de recherche. Pour exemples, le Dr Corinne Bertolotto a discuté du rôle de la protéine MITF et du processus de sumoylation dans la senescence des mélanocytes. L’équipe qu’elle dirige au sein du Centre de Médecine Moléculaire Méditerranéen de Nice étudie notamment les mécanismes moléculaires en lien avec le mélanome.

De son côté, le professeur Rolf Lood de l’Université de Lund en Suède a mis en avant la protéine RoxP sécrétée par une bactérie de l’acné (Cutibacterium acnes) comme protectrice du stress oxydatif et de la survenue de certains cancers de la peau.

Des junior scientists parmi les orateurs

Une autre particularité du congrès est la large place laissée aux jeunes chercheurs. Sur sept sessions, trois leurs sont réservées ainsi qu’un espace posters.

« Le Spim a été créé dans un esprit de discussion ouverte mais aussi de tremplin pour les jeunes chercheurs », expliquait Jean-Yves Berthon Pdg de Greentech SA il y a quelques années. Cette ligne de conduite est maintenue cette année encore avec une vingtaine de dossiers de candidatures reçus de France, d’Autriche, d’Espagne, d’Angleterre et des États-Unis. La sélection est réalisée par un comité scientifique composé d’enseignants chercheurs, d’industriels, de médecins.

À l’issu du congrès, le Best Junior Scientist Award a été décerné à Maria Magdalena Klicznik de l’Université de Salzburg pour un modèle de souris enrichi en cellules humaines permettant l’étude in vivo de réponses immunitaires. Le Best Poster Award est revenu à Laetitia Gorisse de l’université de Reims sur la carbamylation des protéines, un aspect moléculaire de l’anti-âge.

Rendez-vous dans deux ans pour la 7e édition.