Le vieillissement des populations d’Asie s’accélère, et l’industrie de la beauté a pris bonne note de cette évolution démographique. Une nouvelle étude réalisée par Mintel révèle qu’en 2016, plus d’un tiers (37%) des lancements de produits de soin et de beauté revendiquant une action anti-âge ont été réalisés en Asie Pacifique (APAC), soit une hausse de 28% par rapport à 2014, selon la base de données de lancements Mintel Global New Products Database (GNPD). Cela fait de l’APAC la deuxième région la plus active pour l’innovation anti-âge après l’Europe (40%).

Corée du Sud et le Japon mènent la charge au sien de l’APAC

Au sein de l’APAC, la Corée du Sud et le Japon sont à la pointe en matière des lancements de soins anti-âge, chacun des deux pays représente 23% des lancements d’anti-âges au sein de l’APAC BPC entre 2014 et 2016, selon la base Mintel GNPD. Au troisième rang se trouve la Chine, avec 22% des lancements. La Thaïlande se classe quatrième avec 7% puis vient l’Inde avec 6% des lancements de nouveaux soins anti-âge au sein de l’APAC.

À l’échelle mondiale, c’est le Royaume-Uni qui réalise la plus grosse proportion de lancements de nouveaux soins anti-âge. Le pays représente 16% de l’innovation mondiale en matière de soins cosmétiques portant des revendications anti-âge entre 2014 et 2016. À titre de comparaison, sur la même période, la Corée du Sud et Le Japon représentaient chacun 8% de tous les lancements de soins anti-âge dans le monde, contre 7% pour la Chine. Toutefois, si le Royaume-Uni mène la danse à l’échelle mondiale, la base Mintel GNPD révèle que l’innovation cosmétique anti-âge a continuellement baissée d’une année sur l’autre dans le pays : 19% en 2014, 17% en 2015, et 12% en 2016.

« Le vieillissement est un enjeu mondial, notamment en Corée du Sud, au Japon et en Chine, les pays où les cheveux de la population se grisent rapidement. Il est donc logique que ces marchés nord-asiatiques soient à l’avant-garde de la beauté anti-âge en Asie-Pacifique. La Silver Generation en plein boom dans la région ouvre des opportunités pour les marques de cosmétiques qui cherchent à capitaliser sur cette vague grise,  » explique Sharon Kwek, Senior Beauty and Personal Care Innovation and Insights Analyst chez Mintel.

Anti-âge préventif

Dans le même temps, il semble que l’angoisse du vieillissement se soit emparée des plus jeunes. Cela a donné lieu à la tendance à l’usage précoce de produits anti-âge. Les jeunes consommateurs commencent à utiliser des produits de soins anti-âge dans le but de prévenir les premiers signes de vieillissement.

En effet, les recherches de Mintel révèlent que pas moins de 30% des consommateurs chinois urbains âgés de 20 à 49 ans décrivent leur peau comme présentant des rides ou ridules précoces, tandis que 39% des chinoises âgées de 20 à 24 ans utilisent un soin anti-âge. En Thaïlande, 45% et 48% des consommateurs masculins âgés de 18 ans et plus s’inquiètent de l’apparition de rides et de taches de vieillesse, respectivement.

La pollution inquiète

L’étude de Mintel montre enfin que plus de la moitié (55%) des femmes urbaines en Thaïlande pensent que l’environnement - notamment la pollution - joue un rôle important dans l’apparence de la peau. Ainsi, les préoccupations liées au rôle de l’environnement ont conduit à l’apparition de nouvelles revendications anti-âge liées à la protection contre la pollution. Selon la base Mintel GNPD, les lancements de produits de soins anti-âge avec une revendication antipollution ont augmenté de 20% en 2015 à 35% en 2016 dans la zone APAC.