Les pots cosmétiques en plastique sont de plus en plus utilisés par les marques de cosmétiques pour les segments de prix les plus bas, où ils sont appréciés pour leur faible coût, mais aussi dans le haut de gamme, les technologies actuelles permettant maintenant la production de pots lourds avec des parois épaisses et un aspect extérieur de plus en plus luxueux. Afin d’évaluer l’impact environnemental de ces deux matériaux, BV Glas, l’Association fédérale de l’industrie allemande du verre, a sollicité l’Institut Wuppertal pour analyser quatre pots standards d’une contenance de 50 ml disponibles sur le marché allemand. « Il n’existait jusque-là aucune étude publique disponible sur l’impact environnemental des pots cosmétiques,  » explique le Dr Johann Overath, Directeur Général de BV Glas.

L’équipe dédiée au projet a ainsi réalisé une analyse du cycle de vie (comprenant les phases d’extraction et de transformation des matières premières, de production des pots, de transport et d’emballage secondaire, de fin de vie et de recyclage) de pots lourds et légers (et de leurs couvercles). Le contenu des pots - une crème pour le visage - et leur remplissage n’ont pas été pris en compte dans l’étude.

Les résultats montrent que les pots légers en verre et en plastique ont une empreinte matériaux similaire, tandis que le pot en verre bénéficie d’une empreinte carbone un peu plus faible. En revanche, l’empreinte carbone du pot en verre épais est presque un tiers inférieur à celle du pot en plastique épais. Les deux pots lourds ont cependant une empreinte matériaux similaire. Les résultats sont principalement influencés par le poids du pot, même si celui du couvercle ne peut être négligé.

La principale conclusion est que si les pots cosmétiques en plastique et en verre les plus légers ont un impact environnemental similaire, il s’avère en revanche contre-performant - en termes de durabilité - de produire des pots en plastique lourds pour imiter les caractéristiques esthétiques du verre.

Toutefois, l’Institut Wuppertal note que plusieurs autres facteurs peuvent influer sur les résultats finaux. Ainsi, les pots en verre décorés ont des empreintes matériaux et carbone plus élevées que celles des pots en verre non décorés, et les résultats pour les pots en plastique sont influencés par le type de plastique utilisé, le polypropylène (PP) ayant une empreinte beaucoup plus faible que le styrène acrylonitrile (SAN).

En outre, le mix énergétique du pays de production peut aussi avoir des effets sur les résultats. «  L’utilisation d’un mix énergétique allemand, européen ou spécifique à une entreprise donnée, dans le processus de production put entrainer une différence significative pour les deux types de pots en plastique et en verre, » explique Holger Rohn, responsable de l’étude pour l’Institut Wuppertal. En l’occurrence, l’institut a réalisé son analyse sur des pots de verre produits par des verreries allemandes et des pots en plastique formés en Allemagne à partir de matériaux de base produits en Europe.