Les mix & match de Comptoir Sud Pacifique ont ouvert la voie dans les années 70. Des créations plutôt soliflores, avec peu d’ingrédients, qui permettaient de recréer une pyramide olfactive et donnaient la possibilité à un public averti de composer à l’envi ses propres créations. En rachetant la marque, il y a 4 ans, Valérie Pianelli a remis le concept en avant et proposé des formats plus petits de 30 ml pour une multitude de combinaisons. Le Fragrance Combining™ de Jo Malone s’inspire du même concept, on choisit sa Cologne favorite parmi les familles fruitée, florale, boisée ou autre de la collection, que l’on combine à une autre, plus fraiche ou plus chaude pour une variation d’effet.

Par leurs créations réalisées « in situ » et à la demande, Le Labo ou Ex Nihilo misent tout autant sur la création personnalisée du parfum. La récente acquisition par le groupe Estée Lauder du Labo, signe l’intérêt grandissant pour ces concepts qui cultivent la différence.

Leur public, souvent en mal d’émotions olfactives, se plait à la fois dans la quête d’une identité parfumée différenciée mais également dans cette implication créative. «  Nous sommes dans une société hédoniste, et créer son propre parfum met de bonne humeur  » souligne Valérie Pianelli. Sophie Roger chez Parfums d’Orsay note de son côté que «  Le concept est destiné à une clientèle à même de comprendre ce que cela peut révéler  ». Et parmi cette clientèle, les consommatrices du Moyen Orient, marché phare du parfum de prestige, pour qui l’alchimie des fragrances est une tradition. L’origine arabe du mot Alchimie est précisément Al Kimiya, le nom de la nouvelle ligne d’association de fragrances de Parfums d’Orsay. Ambre & Musc et Oud & bois, deux extraits aux notes intenses à coordonner, ou pas, au gré des humeurs et des saisons.

Qu’elles s’adressent à un client curieux ou familié du concept, la constante pour ces marques réside dans une notion d’accompagnement fondamentale « même si certains mélanges sont plus évidents et connus que d’autres, nous nous devons de donner au client les moyens de savoir le faire,  » conclut Valérie Pianelli