Le Règlement européen sur les allégations relatives aux produits cosmétiques [1] et les lignes de conduites et les recommandations [2] adoptées par l’industrie des cosmétiques pour réguler ses pratiques publicitaires sont bien respectés. C’est la conclusion de l’audit conduit - à la demande de Cosmetics Europe - par l’Alliance Européenne pour l’Éthique en Publicité (AEEP) - qui rassemble des organismes d’autodiscipline publicitaire de différents pays. L’audit, conduit dans six pays représentatifs (la France, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, le Royaume-Uni et la Suède), a également porté sur le respect des codes d’autorégulation nationaux et des législations nationales.

Haut niveau de conformité

Les résultats sont très satisfaisants pour l’industrie européenne des cosmétiques. EN effet, le rapport d’audit de l’AEEP montre que 91% des publicités pour les produits cosmétiques étaient en conformité avec les différents codes et réglementations.

Au total, 1861 publicités ont été vérifiées, parmi lesquelles 577 publicités télévisées et 1284 publicités imprimées ou radiodiffusées, lors des trois mois couverts par l’étude (septembre 2014 et mars et juin 2015).

Seulement 6% des publicités ont été considérées comme n’étant pas conformes aux exigences réglementaires ou aux codes de bonne conduite, alors que 3% du volume total n’a pu être examiné, les experts n’ayant pas reçu les informations leur permettant de vérifier la validité des revendications faites dans les publicités.

La Pologne et la France affichent les taux de conformité les plus élevés (98% et 95% respectivement), alors que la Suède (89%), le Royaume-Uni (87%), la Hongrie (86%) et l’Italie (83%) affichent des score plus faibles.

« Le niveau élevé de conformité relevé dans le rapport de l’AEEP met en évidence l’efficacité de l’autorégulation par l’industrie et le rôle vital qu’elle joue en tant que composante de la politique globale de l’UE et du système de réglementation de la publicité pour les cosmétiques ; le système fonctionne bien ! Néanmoins, notre industrie est sans complaisance. Cosmetics Europe s’est engagé à encourager l’amélioration continue des pratiques publicitaires de l’industrie, par le respect du cadre réglementaire comme de l’autoréglementation et cherchera à tirer les leçons des résultats de l’audit de l’AEEP pour l’avenir, » a commenté Loïc Armand, président de Cosmetics Europe.

Revendications sans fondements

Le principal manquement identifié parmi les 6% de publicités non-conformes est le caractère trompeur de la publicité. Viennent ensuite la responsabilité sociale, les revendications appartenant au champ médical, les questions de goût et de décence.

Les cas de publicités trompeuses sont très largement le fait du manque de fondements apportés aux revendications ou de revendications relevant du domaine des médicaments et non des cosmétiques. Parmi les autres pratiques trompeuses pointées par les experts figurent des revendications concernant des exigences réglementaires, des revendications liées à des études ou des tests, des pratiques dénigrantes vis-à-vis de l’utilisation d’ingrédients dont l’utilisation est légale, etc.

On notera enfin que les publicités diffusées à la télévision ont un taux de conformité (97%) nettement supérieur à celui des publicités imprimées (88%).
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