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Alors que le nombre de produits de soins capillaires ciblant spécifiquement les hommes a connu une forte baisse l’année dernière (-46% entre 2013 et 2014), la toute dernière étude de Mintel [1] constate que, malgré cela, le marché masculin des soins capillaires continue de croître. Les ventes ont sont passée de 59 millions de livres sterling en 2013 à environ 60 millions de livres en 2014 (soit 92 millions dollars ou 83 millions d’euros). Cette solide croissance devrait continuer, avec des ventes qui devraient atteindre 68 millions de livres en 2019.

L’angoisse de la chute des cheveux

Les cheveux longs demeurent un pilier de la mode masculine britannique. « Cette tendance a entraîné une augmentation de revenus pour le secteur et offre encore de nouvelles possibilités pour le marché des soins capillaires masculins, notamment grâce à des produits conçus pour stimuler la croissance des cheveux ou pour les discipliner. Les marques de produits coiffants pourraient aussi proposer des astuces et des conseils pour encourager l’expérimentation, » explique Roshida Khanom, Senior Personal Care Analyst chez Mintel.

Toutefois, en ce qui concerne les cheveux, les trois principales préoccupations des hommes sont : la perte d’épaisseur, pour plus d’un quart (27%) d’entre eux, la chute des cheveux pour 24%, et les difficultés de coiffage pour un homme sur cinq (17% ). Sur cette base, l’étude de Mintel souligne qu’en matière d’innovations, un quart (24%) des hommes aimeraient tester des produits stimulant la croissance des cheveux, que 23% seraient intéressés par des produits facilitant le coiffage, tandis que un sur cinq (21%) plébiscite des produits destinés à épaissir les cheveux.

«  La chute des cheveux est une préoccupation universelle chez les hommes, même si les raisons de s’en préoccuper peuvent varier. Quand ils perdent des cheveux, les jeunes hommes peuvent trouver plus difficile de figer leurs coiffures ou d’en expérimenter de nouvelles. Les hommes plus âgés semblent surtout se soucier de ne pas avoir l’air trop vieux. Les produits qui stimulent la croissance des cheveux séduisent donc les hommes de tous les âges  », poursuit Roshida Khanom

Dépenser pour économiser

En ce concerne le marché capillaire féminin, l’étude de Mintel montre que les préférences des consommatrices s’orientent vers les produits de prestige dont les ventes ont progressé de 6% pour atteindre 403 millions de livres 2014 (soit 558 million USD 623 millions ou EUR) contre 380 millions en 2013. Cette hausse s’est accompagnée d’une forte progression de l’innovation, avec une part des lancements de 29% en 2014 pour le segment prestige, contre à 18% en 2013. Toutes catégories confondues, le marché des soins capillaires féminins a progressé de 2% en 2014 au Royaume-Uni, pour atteindre à 1,44 milliards de livres sterling ( soit 2,22 milliards de dollars ou 2 milliards d’euros), contre 1,41 milliards de livres sterling en 2013.

«  Les femmes sont prêtes à dépenser de l’argent pour des produits perçus comme étant de meilleure qualité. La croissance des sites de vente en ligne facilite également cette évolution vers le haut du marché. Grâce aux comparateurs de prix leur permettant de dénicher des produits de luxe à moindre prix, les femmes entre dans la logique de ‘dépenser pour économiser’,  » explique Charlotte Libby, Senior Beauty and Personal Care Analyst chez Mintel.

Mais si les femmes s’orientent vers des produits plus chers, les facteurs dont elles estiment qu’ils ont le plus fort impact sur l’apparence de leurs cheveux semblent essentiellement internes. Plus de la moitié (57%) des femmes britanniques estiment que la santé, par exemple les niveaux d’hormones, a un impact important sur l’apparence des cheveux, tandis qu’une même proportion (57%) considère qu’il en va de même de l’alimentation, par exemple la consommation de fruits ou de légumes ou de suffisamment d’eau. En comparaison, seulement un tiers (33%) estime que la qualité des ingrédients présents dans les produits de soins capillaires a un impact important. « En matière de soins capillaires, des allégations innovantes pourraient donc plaire aux femmes qui cherchent à contrecarrer et à réparer les effets d’une mauvaise alimentation sur leurs cheveux,  » conclut Charlotte Libby.