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L’éventualité de devoir ajouter des dizaines de composants de parfum à la liste actuelle des 26 allergènes qui doivent être étiquetés sur les produits cosmétiques est source de préoccupations pour l’ensemble de l’industrie des cosmétiques, en particulier pour les PME.

Selon l’IFRA et les deux autres organisations professionnelles, une information efficace et pertinente doit être fournie aux personnes souffrant d’une allergie de la peau, cette information sur la présence d’éventuels sensibilisants cutanés doit être fournie avant le choix du produit cosmétique, elle doit être simple et facilement accessible, et rigoureusement identique dans toute l’industrie, elle doit aussi être proportionnée, et gérable par toutes les parties concernées dans la chaîne d’approvisionnement.

« Compte tenu de la nature intrinsèque à chaque individu des seuils d’élicitation, il est essentiel que la structuration de l’information permette à chacun de gérer précisément son risque personnel, » expliquent les trois organisations.

Approche hybride

Selon les trois syndicats professionnels, une approche hybride combinant « plusieurs outils tels que des pictogrammes, des avertissements sur l’emballage, des sites web et des centres d’appel gratuits pour les consommateurs, » serait la meilleure façon de garantir l’efficacité, la proportionnalité et la souplesse requises.

Les trois organisations recommandent d’ajouter 12 « allergènes préoccupants  » (tels qu’ils sont énumérés dans le tableau 13.5 de l’opinion du Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs [1]) à la liste des substances qui doivent être étiquetées sur l’emballage extérieur des produits cosmétiques. « Ces substances sont celles qui prévalent généralement dans les cas d’allergies cutanées signalées, » expliquent-ils.

Pour toutes les autres substances, un pictogramme pourrait être utilisé pour attirer l’attention des consommateurs sur une banque de données en ligne où serait fournie la liste complète des sensibilisants cutanés contenus dans le produit. « Ce site permettra aux marques de produits de consommation d’ajouter des informations pertinentes, notamment celles relatives à la présence d’allergènes et des conseils et mises en garde sur l’utilisation des produits,  » ajoutent l’IFRA, Cosmebio et l’UEAPME.

Selon les trois organisations professionnelles, cette approche hybride pourrait également offrir des avantages supplémentaires. Par exemple, les recommandations volontairement fournies par les marques sur leurs sites web pourraient constituer un vrai plus pour les consommateurs soufrant d’allergies. Pour la communauté médicale, la consultation en ligne de l’information permettrait d’analyser les produits dont les patients font un usage intensif en évitant la recherche fastidieuse de l’information sur les produits physiques.