« Cette fois encore, le marché français de la beauté montre qu’il résiste dans un contexte économique difficile,  » souligne The NPD Group. Selon la société d’études de marché, les ventes de cosmétiques sélectifs affichent un recul de -0,6% en 2014 (contre -0,9% en 2013), soit un chiffre d’affaire total de près de 2,9 milliards d’euros.

Le parfum, tout particulièrement, tire le marché de la beauté vers le haut, enregistrant une progression de 0,2% sur 2014. © Titov Dmitriy / shutterstock.com

Deux semestres contrastés

L’année a été marquée par deux grandes phases. D’abord une récession marquée sur le premier semestre (-1,5%), puis un rebond des ventes à partir du mois d’août, grâce à un retournement de tendances sur les parfums et le maquillage permettant au second semestre de se clore sur une progression de 0,1%, en dépit d’un mois de décembre cette année encore en retrait.

« Les bonnes nouvelles viennent du parfum et du maquillage qui renouent avec la croissance sur le second semestre, avec notamment de belles performances sur les féminins tirées par des lancements de rentrée performants et une forte actualité autour des classiques,  » précise Mathilde Lion, experte beauté Europe chez NPD Group.

Les parfums tirent le marché

Ce sont les parfums, la principale catégorie de la beauté sélective (2/3 des ventes en valeur), qui tirent le marché, avec une progression des ventes de +0,2% en valeur sur l’ensemble de l’année 2014. En dépit d’un nombre de lancements en progression, les fragrances masculines n’ont pas fait l’unanimité (-0,6% en valeur sur l’ensemble de l’année). Les féminines en revanche ont su séduire (+0,6%), boostées par les nouveautés et par les déclinaisons des grandes collections olfactives.

« Le parfum féminin est la seule catégorie dynamisée par l’innovation cette année avec une stratégie marques plus axée sur de nouvelles initiatives déclinées de grandes lignes - comme Black Opium d’YSL, La Petite Robe Noire Couture de Guerlain ou Kenzo Jeu d’Amour, que par l’émergence de nouveaux concepts, » explique Mathilde Lion.

Le maquillage se maintient

Si le soin tire globalement le marché prestige à la baisse, le maquillage maintient son niveau de vente avec un recul limité à -0,1%. L’année a notamment connu un retour à la croissance sur le teint (+1%) porté par les Fonds de Teint et les anticernes.

Selon The NPD Group, d’autres segments plus petits ont rencontré également un réel engouement de la part des consommateurs, comme les produits pour sourcils, les coffrets, les pinceaux visage, les gloss ainsi que les multi-usages.

Vers une consolidation en 2015

« Le marché Français est très mature et on ne peut s’attendre à des croissances très fortes. Cependant, grâce une actualité riche en lancements dès le début de l’année, on s’attend pour 2015 à une consolidation du niveau de ventes dans la lignée du second semestre 2014, avec cependant de gros challenges sur les ‘moments cadeaux’ (Saint Valentin, Fêtes des Mères et des Pères, Noël), déterminants pour l’année, » conclut Mathilde Lion.