Pierre Miasnik, CEO

Premium Beauty News - Votre métier demande une remise en cause permanente !

Pierre Miasnik - Nous n’avons pas le choix ! Notre métier s’est énormément complexifié au cours de ces dix dernières années. Nous n’avons pas droit à l’erreur à la fois sur le plan de l’outil industriel et à la fois concernant les produits que nous fabriquons et que nous mettons sur le marché. Nous devons gérer et, dans une certaine mesure, anticiper les réglementations de plus en plus contraignantes tout en proposant des produits toujours plus innovants, de très haute performance et parfaitement sûrs pour les marques que nous fournissons. Est-ce que vous pouvez imaginer, par exemple, que nous avons dans l’une de nos principales usines en France plus de deux mille tonnes de produits inflammables en permanence. Et aujourd’hui, nous en faisons tourner 12 usines dans le monde.

Tous nos sites sont totalement conformes aux réglementations environnementales, nous recyclons 97% des matières dangereuses, 83 % de la totalité de nos déchets et 100% des eaux industrielles sont retraitées.

Nous avons prouvé, et nous prouvons tous les jours, que nous croyons à la qualité, à l’excellence et au développement de ce marché des vernis à ongles. Nous avons diversifié géographiquement nos outils de production, nous ne cessons d’investir sur de nouvelles techniques grâce à la puissance de nos services Recherche & Développement. Mais le vernis reste un produit de beauté et tout cela ne doit pas se faire au préjudice de la créativité, toujours aussi grande chez Fiabila.

Premium Beauty News - On a parlé de crise de la consommation de vernis à ongles au cours de ces derniers mois.

Pierre Miasnik - C’est vrai, nous avons connu un certain essoufflement conjoncturel du marché. Aujourd’hui, il repart. Mais l’arrivée et le développement des formules à base de gel, dont l’utilisation n’est pas sans danger, ont incontestablement changé la donne. Il fallait donc innover. C’est ce que nous avons fait et continuons de faire avec nos quarante chercheurs en laboratoire. Avant tout, il faut se poser les bonnes questions…. Que souhaite le consommateur, quel niveau d’exigence, de confort, mais aussi, et surtout, de qualité et de sécurité ? Nous travaillons ainsi depuis environ trois ans à éliminer des formules les nitrosamines, ce qui nous a conduit à déposer trois brevets portant respectivement sur l’ajout d’inhibiteurs, le remplacement des bentonites et celui de la nitrocellulose. Seule cette technique reste en étude. Les deux autres sont tout à fait au point et nous sommes les seuls à proposer une solution fiable et efficace.

Tout ceci pour dire que Fiabila est certainement l’entreprise la plus à la pointe dans toutes ces évolutions techniques car nous nous donnons sans cesse les moyens de progresser à la fois sur le plan de l’outil de production, de la sécurité des consommateurs et du respect scrupuleux de la législation, et ceci dans le monde entier.

Alexandre Miasnik, directeur général

Premium Beauty News - Justement, parlons-en ! Vous êtes aujourd’hui présent industriellement dans sept pays.

Alexandre Miasnik - C’est ce que nous vous disions plus haut. Nous avons diversifié géographiquement nos outils de production pour être au plus près de nos clients. . Nous pouvons répondre à un cadre réglementaire très strict et à une exigence des clients de manière globale, au plus près de leurs besoins. Et nous sommes les seuls à pouvoir le faire. C’est le privilège mais aussi la difficulté d’être le numéro un.

Au Brésil, nous ne pouvons qu’être satisfaits. L’année 2018 aura été la première année pleine de production et nos prévisions sont excellentes. Je vous rappelle qu’il s’agit du premier marché en volume du monde et dont le potentiel mensuel est de l’ordre de 90 millions d’unités. Notre usine, largement au-dessus du niveau local, emploie plus de 50 personnes pour la production de produits en vrac et de produits conditionnés qui sont réalisés sur 5 lignes automatisées. Nous pouvons d’ailleurs doubler nos capacités actuelles si nos clients nous le demandent.

Au Japon où nous construisons une nouvelle extension de nos capacités de stockage, nous sommes devenus, c’est vrai, le premier fournisseur de ce pays. Il aura fallu pas moins de dix-huit ans de progression pas à pas pour atteindre ce rang. Aux États-Unis, notre position est la même et, comme vous le savez, nous avons investi pas moins de 23 millions de dollars au cours de ces dernières années. Nous possédons aujourd’hui une superbe usine. Enfin l’Inde où nous sommes installés depuis vingt ans en nous positionnant également volontairement en haut de l’échelle qui représente environ 15 à 20 % du marché, nous donne également de plus en plus de satisfaction.

Nous restons implantés au Mexique qui reste un marché dynamique et nous poursuivons nos efforts en Chine malgré un contexte règlementaire très difficile.

Premium Beauty News - De l’innovation « contenu » mais aussi « contenant » !

Pierre Miasnik - C’est exact ! Depuis deux ans, nous développons en partie nos propres formes de packaging que nous déposons. C’est un service supplémentaire que nous offrons à nos clients grâce à notre service technique qui est capable de totalement dessiner un pack et de le faire développer par nos fournisseurs. S’agissant du conditionnement, nous venons d’intégrer une nouvelle machine de remplissage en France dont la cadence atteint les 150 coups/minute, soit une ligne capable de produire environ 100.000 pièces par jour en deux équipes.