Dans son discours d’ouverture, Dominique Conseil, Président d’Aveda, a expliqué que l’industrie des cosmétiques avait besoin « d’entretenir une relation différente avec la Terre  » pour faire face aux dures réalités environnementales. Chris Kilham, chasseur de médicaments et ambassadeur de la durabilité de Naturex, a émis un message similaire : « Nous entrons dans une nouvelle ère de l’entreprise responsable où les modèles traditionnels n’ont plus aucune pertinence.  » Kilham propose une approche Business To Heart (B2H) selon laquelle les marques de cosmétiques solliciteraient la sensibilité du public ; il a encouragé les marques à adopter une approche plus personnalisée et à considérer leurs clients comme des personnes plutôt que comme des consommateurs.

Malgré plusieurs divergences, les participants ont souligné plusieurs domaines de progrès jugés essentiels.

Le manque de transparence dans les chaînes d’approvisionnement a été cité comme un obstacle majeur au développement durable. La traçabilité des ingrédients est ainsi devenue une des préoccupations principales de l’industrie des cosmétiques, les participants mentionnant notamment les exemples de l’huile de palme et du bois de santal. Le sommet a également mis en exergue les différentes interprétations de la notion de durabilité au sein de l’industrie des cosmétiques. Si certains ont fait le lien entre cosmétiques verts, approvisionnement éthique et durabilité, d’autres ont émis des opinions différentes. « Le développement durable implique de bonnes pratiques agricoles de la part des agriculteurs,  » a souligné Mike Martinez, le Pdg de Natural Plant Products, tandis que Naturex considérait que cela signifiait d’utiliser moins de substances synthétiques dans des formulations cosmétiques afin de réduire la pollution. Pour la société Kemin, en revanche, la voie à suivre est celles des cultures certifiées durables.

L’importance des moyens de mesure dans la réduction des impacts environnementaux a également été évoquée. SGS a montré comment ils peuvent être utilisés par les entreprises afin de réduire l’empreinte des emballages cosmétiques. Croda a expliqué comment l’entreprise s’attaquait à son impact sur l’environnement en utilisant les énergies renouvelables, la réduction de la consommation d’eau et des déchets envoyés en décharge. L’entreprise a déclaré qu’un quart de l’énergie qu’elle utilise provient maintenant de ressources non fossiles. Enfin, Kurt Nuebling, directeur général de Primavera, un fabricant européen de cosmétiques naturels, a encouragé les marques à s’intéresser à la construction de bâtiments verts. Grâce l’éco-construction, son usine du sud de l’Allemagne capture maintenant jusqu’à cinq fois plus de carbone qu’elle n’en émet.

Les prochaines éditions du Sustainable Cosmetics Summit se tiendront à São Paulo (10-12 septembre 2014), à Hong Kong (10-11 novembre, 2014) et Paris (24-26 novembre, 2014).