Dans une note d’information transmise aux autres États membres de l’UE, la Belgique, les Pays-Bas, l’Autriche et la Suède expliquent que la pollution liée aux micro-plastiques (des particules de plastique d’un diamètre inférieur à 5 mm) était un sujet de préoccupation croissant. Ils estiment que l’élimination des micro-plastiques dans les produits - en particulier dans les cosmétiques et les détergents - était de la plus haute priorité. « Bien qu’il soit évident que des alternatives aux micro-plastiques dans les cosmétiques et détergents sont disponibles, des centaines de tonnes de micro-plastiques sont encore mises sur le marché de l’UE chaque année.  »

De gauche à droite : Mme Carole Dieschbourg, Ministre de l’Environment du Luxembourg ; M. Andrä Rupprechter, Ministre pour l’Agriculture, la Forêt, l’Environment et la Gestion de l’Eau e la République fédérale d’Autriche ; Mme Yvonne Ruwaida, Secrétaire d’Etat de Suède, le 17 décembre 2014 à Bruxelles durant le Conseil Environnement de l’UE. Crédit photo : Conseil de l’Union Européenne

Les quatre pays ont exhorté la Commission et les États membres à combler les lacunes scientifiques et à confronter ces données aux informations provenant de différentes sources. À cet égard, le rôle et la contribution de l’Agence européenne pour l’environnement et de l’Agence européenne des produits chimiques doivent être révaluées et redéfinies. Ils ont appelé à une interdiction des micro-plastiques dans les cosmétiques et les détergents afin de renforcer le rôle de l’UE en tant que pionnier de l’innovation et de la croissance verte, tout en offrant un champ de jeu de niveau pour l’industrie.

Retraits volontaires et législations contraignantes

Aux États-Unis, l’État de l’Illinois a déjà adopté une législation visant à interdire les micro billes de plastique dans les produits cosmétiques. D’autres États envisagent d’adopter des législations similaires. Toutefois, le gouverneur du New Jersey a récemment opposé son veto à une proposition d’interdiction similaire.

Plusieurs fabricants de cosmétiques, comme Unilever et L’Oréal, se sont déjà engagés à retirer volontairement ces substances de leurs produits. Plus récemment, Accord, l’association australienne de l’industrie de des produits d’hygiène et des cosmétiques, a également annoncé que les opérateurs locaux se sont engagés à œuvrer pour un retrait progressif des microbilles de polyéthylène d’ici à la fin 2017.