Premium Beauty News - AgiLab est une toute jeune entreprise dans un secteur en plein développement.

Mohamed Ndiaye - Il est vrai que l’on assiste à une véritable explosion des besoins en matière de solutions informatiques pour l’activité des laboratoires cosmétiques, notamment du fait du renforcement du cadre réglementaire. De nombreuses entreprises se sont lancées sur ce marché, souvent en déclinant des solutions initialement conçues pour l’industrie pharmaceutique. C’est logique dans la mesure où ce secteur est depuis longtemps très encadré. Mais les solutions proposées sont souvent de grosses machines peu adaptables.

Renaud Acker - Et c’était précisément notre objectif lorsque nous avons créé AgiLab en 2009 : proposer des solutions adaptables et personnalisables, capables de répondre aux besoins spécifiques de chaque société, et notamment aux besoins des PME. Nous nous sommes fixés comme objectif de combler une lacune importante au sein des laboratoires, en proposant une application qui supporte à la fois leurs processus opérationnels et décisionnels, à un coût réellement abordable. L’originalité et la pertinence du projet AgiLab nous a valu d’être lauréats du prix Paris Innovation, une pépinière d’entreprises soutenue par Oséo.

Premium Beauty News - Et pour cela vous vous appuyez sur un double savoir-faire, à la fois informatique et scientifique.

Renaud Acker - Nous avons l’un comme l’autre une double formation. En ce qui me concerne, je suis titulaire d’un DESS en système d’informations, mais ma formation de base est la biologie. J’ai longtemps travaillé comme expert fonctionnel, puis comme consultant indépendant et, à ce titre, j’ai participé à de nombreux projets dans l’informatique de laboratoire, notamment l’installation de solutions informatiques dans les grands groupes pharmaceutiques français et européens à la fois pour les biologistes, chimistes et pharmaciens.

Mohamed Ndiaye - Ma formation de base est également la biologie. Je suis titulaire d’un master en bioinformatique et d’un second master en management de projets innovants de l’IAE Montpellier. J’ai été chef de projet LIMS (Laboratory Information Management System) pendant plusieurs années. À ce titre j’ai conduit plusieurs projets d’intégration d’applications LIMS dans la police scientifique, l’industrie pharmaceutique, la chimie fine et l’environnement.

Premium Beauty News - En quoi consiste votre offre pour la cosmétique ?

Mohamed Ndiaye - Nous avons développé deux nouveaux produits, spécialement adaptés aux besoins des entreprises de la filière cosmétique.

D’abord AgiLab Compliance, qui permet de gérer la réglementation des produits chimiques constituant les formules cosmétiques ou chimiques. Nous allons déployer une version spécifique de ce module pour le groupe L’Oréal. Mais il est également parfaitement adapté aux besoins des PME. Ensuite, AgiLab Formulation, qui permet de gérer les ingrédients, la composition des formules, les processus de formulation avec les documents associés, grâce à des plans de formulation, et de mettre en œuvre la traçabilité des ingrédients exigée par le nouveau Règlement européen sur les cosmétiques. Ce sont deux modules complémentaires d’AgiLims, notre solution générale pour les laboratoires de contrôle qualité et les laboratoires de R&D. Notre philosophie est de proposer un noyau dur fonctionnel que nous adaptons et personnalisons en fonction des besoins propres de chaque entreprise.

Renaud Acker - Ce noyau dur est relativement simple. Par le jeu des modules nous pouvons donc facilement répondre aux besoins de grands groupes comme de PME, et ce à des coûts très compétitifs. Avec l’augmentation des contraintes réglementaires, et notamment la mise en œuvre du Règlement européen sur les cosmétiques, auquel les entreprises devront se conformer dès juillet 2013, les besoins de l’industrie des cosmétiques sont considérables.