C’est un véritable "bond en avant" qu’attendent les dirigeants de l’entreprise dans un peu plus de six mois. En avril, le nouveau four automatique d’une capacité de 55 tonnes/jour déversera ses premières gouttes de verre dans chacune des quatre machines I.S. toutes neuves, dont deux 6 sections simple gob et deux 8 sections simple gob.

30 millions d’euros

D’un seul coup, le verrier d’origine française, mais qui appartient depuis 2001 au groupe italien Zignago Vetro, va pouvoir plus que doubler sa production. Coût de l’opération, 30 millions d’Euros.

« Ce sera une étape fondamentale pour nous », a précisé Marc Cooper, Directeur Général, à Premium Beauty News , « et l’aboutissement d’un long travail de repositionnement de l’entreprise depuis que Zignago Vetro en a pris les rênes. J’en profite d’ailleurs pour adresser un coup de chapeau à Guiseppe Breviari, artisan de ce renouveau, et qui nous a quitté prématurément l’année dernière ».

4 % du marché mondial

Car au début des années 2000, la situation n’est guère brillante. Les Verreries Brosse sont alors quasiment au bord de la faillite. L’outil industriel est inadapté et le moral des employés n’est pas au beau fixe. « Heureusement l’image et la réputation d’un excellent savoir-faire, sont toujours là », insiste Marc Cooper.

Le groupe italien injecte à l’époque 20 millions d’euros pour la construction d’un four automatique de 35 tonnes/jour et, surtout, garde la quasi totalité des effectifs. Très rapidement, le moral revient et les commandes s’accélèrent. « Nous avons réalisé 45 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2007 », précise Marc Cooper, « dont 50 % à l’export et nous pesons tout de même 4% du marché mondial. »

Flexibilité, rapidité de développement, un verre exceptionnel et unaniment reconnu comme tel... sont autant d’atouts que le verrier français a su intelligemment exploiter tout au long de ces années. Derniers lancements en date, "Roadster" de Cartier en 100 ml et le dernier Lanvin.

« L’appartenance au groupe Zignago Vetro n’est pas seulement importante en termes de capacité d’investissement, souligne Marc Cooper, elle est fondamentale dans le cadre de notre développement industriel global sur le marché de la parfumerie. En effet, quand les séries dépassent nos capacités de production à l’usine de Vieux-Rouen-sur-Bresle, nous pouvons transférer le produit en Italie. C’est ce qui vient de se passer pour la ligne "Polo Adventure"". Une complémentarité entre les deux sites de production qui devrait d’ailleurs se renforcer dans les mois qui viennent. »