Marché fluctuant

Deux millions…, trois millions par an ? «  Le nombre de vaporisateurs à poire vendu en France (premier pays consommateur) est très fluctuant », confie René Karla, Karla Innovations. « Mais il est un fait que les derniers mois sont plutôt favorables à un accroissement du marché. » D’autant que ce produit quasiment ancestral s’est encore amélioré techniquement début 2010 grâce à une astuce au niveau de la tête de pulvérisation qui permet de rendre étanche l’ensemble d’un simple quart de tour.

C’est à Taiwan que le vaporisateur à poire de Karla Innovations est fabriqué. Une fabrication qui demande une grande maîtrise technique à la fois au niveau de la poire elle-même qui est constituée de deux coques de TPE injectées puis soudées, mais aussi de la tête de pulvérisation elle-même, en particulier au niveau de la buse qui doit permettre une pulvérisation parfaite. « Des poires…, il en existe aujourd’hui de toutes les formes, de toutes les matières et de toutes les couleurs, » explique René Karla. « Quand je parle de matière pour la poire, cela veut dire que certaines peuvent être revêtues d’un mince filet (la chaussette !) de toute nature mais peuvent être également flockées. »

Une poire qui vaporise de la poudre !

Mais avoir sur sa tablette de salle de bain un flacon surmonté d’un beau vaporisateur à poire, cela a un coût. Entre 1,50 euros et 3 euros.

« Évidemment, c’est un packaging plutôt naturellement réservé aux parfums de niche et de luxe, explique René Karla, mais on le trouve de plus en plus sur le segment du parfum d’ambiance et même de la poudre de maquillage ! »

Vaporisateurs étanches

Quant au pulvérisateur à poire étanche, il représente un vrai progrès. «  Le manque d’étanchéité était considéré comme un vrai handicap quand la consommatrice souhaitait l’emporter dans son sac », insiste René Karla. « Aujourd’hui, la sécurité est totale ». À tel point que ce type de vaporisateur étanche devrait représenter 50 % du marché dans les deux ans qui viennent.

Et ce n’est pas fini ! Les ingénieurs travaillent sur un système qui permettrait de maîtriser la dose de pulvérisation, impossible à faire aujourd’hui, quelle que soit la pression exercée. Car actuellement, le volume de pulvérisation dépend uniquement de la pression des doigts sur la poire. Un vrai casse tête !