Michel Fontaine, CNE

Le CNE est composé de huit collèges réunissant les entreprises de biens de consommation, les producteurs de matériaux d’emballages, les fabricants d’emballages, les sociétés agréées pour la collecte et la valorisation des déchets d’emballage, les entreprises de distribution, les associations de consommateurs, les associations de protection de l’environnement et les collectivités locales.

Premium Beauty News - Le problème de l’emballage c’est d’abord un déficit d’image ? Les problèmes environnementaux effacent les avantages en termes de protection et de conservation des produits ?

Michel Fontaine - C’est tout le problème, précisément. Et c’est sans doute là où le rôle du Conseil National de l’Emballage prend tout son sens. C’est, depuis le départ, sa vocation. Mes prédécesseurs ont fait un travail remarquable d’analyse technique et de rapports des différents enjeux, en particulier en matière de prévention et de réduction à la source. À partir de là, il faut repartir à la conquête du consommateur en équilibrant l’image négative des déchets d’emballages par les multiples qualités et avantages des emballages avant et pendant la consommation. Il faut aussi expliquer la « durabilité » des emballages et les efforts continus de l’ensemble de la filière pour l’améliorer sans cesse. Enfin, il faut inscrire cette démarche dans une vision européenne car les problèmes et les acteurs sont majoritairement européens.

Premium Beauty News - Concrètement, cela passe par quelles actions dès cette année ?

Michel Fontaine - Il s’agit de poursuivre l’élaboration et la diffusion des réflexions qui sont en cours au sein des groupes de travail du Conseil National de l’Emballage à propos des notions « d’acceptabilité », de « ruptures » et des « indicateurs de prévention ». Car ces travaux sont l’expression de la légitimité du CNE.

Il faut parallèlement développer une politique de communication positive et « durable ». Cela passe par la rénovation du site internet, l’élaboration et la diffusion d’une newsletter, des interventions dans les écoles, les universités, les Chambres de Commerce et d’Industrie…, sans oublier la participation aux colloques professionnels.

Premium Beauty News - Et l’année suivante ?

Michel Fontaine - Cela paraît une évidence mais ce qui est essentiel est bien de raisonner « européen ». Il faut donc que nous participions activement aux travaux réglementaires tant au niveau français qu’européen et apporter ainsi notre vision et notre expertise aux pouvoirs publics.

Premium Beauty News - Car il y a toujours autant d’idées fausses concernant l’emballage ?

Michel Fontaine - C’est vrai que la profession dans son ensemble accuse un certain déficit d’image auprès du grand public. Sait-on suffisamment que le plastique dans l’emballage ne représente que 1,5 % de notre consommation de pétrole ! Sait-on que les sinistrés du tremblement de terre en Haïti ont été en grande partie sauvés par l’apport massif d’eau minérale conditionnée en bouteilles plastiques ?