Carl-August Heinz

Premium Beauty News - Bel exemple de pérennité que cet anniversaire ?

Carl-August Heinz - Je ne vous le fais pas dire ! Cet anniversaire est vraiment l’expression de ce qui fait et continuera de faire notre groupe dans le cadre de sa mission historique de responsabilité à l’égard de ses centaines de collaboratrices et collaborateurs qui y travaillent mais aussi à l’égard de ses centaines de clients qui nous font confiance.

Premium Beauty News - Vous avez déjà eu l’occasion de vous exprimer sur ce sujet sur ce site internet, mais il est toujours important de le rappeler. Le Groupe Heinz d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec celui d’hier.

Carl-August Heinz - Pour le plastique, notre présence est constante et, comme vous le savez, vient de s’accélérer avec la reprise de notre confrère Böhm, une société affichant un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros dont nous avons finalisé l’acquisition quelques jours seulement avants le début de nos festivités.

Concernant le verre, le virage est intervenu en 1999, date à laquelle nous avons décidés de nous spécialiser essentiellement sur le créneau de la parfumerie-cosmétique haut de gamme pour pouvoir servir sur tous les continents une clientèle de plus en plus exigeante. En douze ans, le pari a été réussi ! Je vous rappelle que nous possédons aujourd’hui pas moins de cinq verreries dont deux en Allemagne (Kleintettau et Pilsau), une en Pologne (Dzialdowo), une au Pérou (Heinz Ferrand Glas) et une en Chine (« 3 » Star Hangzhou Sanxing Craftwork Glass Co. Ltd), qui permettent de produire quelque 1,5 milliards de flacons et pots grâce à neuf fours et 32 lignes de production, sans oublier les unités de décors à part entière en Allemagne, République Tchèque, en Chine et à Lima. Le groupe affichera cette année un chiffre d’affaires total de plus de 300 millions d’euros.

Premium Beauty News - Cet anniversaire vous a également permis d’annoncer un gros investissement ! Là aussi, un vrai pari en période de crise ?

Carl-August Heinz - Oui, c’est vrai ! C’est un pari ! Cette seconde crise était prévisible et nous l’avions intégrée lorsque nous avons pris la décision en décembre 2010 de cet investissement dans un nouveau four de 60 tonnes et deux nouvelles lignes de production à Kleintettau. Mais cela fait 350 ans que nous existons et nous avons dû subir des crises sévères au moins tous les 20 ans. Après chacune d’entre elles, nous sommes toujours repartis.

Premium Beauty News - Quel était le montant de l’investissement ? Et quels sont les autres projets majeurs ?

Carl-August Heinz - Il est important de rappeler qu’une fois la décision prise, nous sommes allés très vite. Il aura fallu à peine six mois pour construire le nouveau bâtiment et installer ce nouveau four avec ses deux lignes de production pour un montant total de 20 millions d’Euros. Et l’emplacement est déjà préparé pour une troisième ligne ce qui montera à terme la facture total à 27 millions.

Quant aux autres initiatives, elles concernent notre verrerie en Pologne où nous avons reconstruit un four ce qui a accru la production de l’ordre de 20 %. Nous envisageons de construire un deuxième four au Pérou ainsi qu’un troisième en Chine.

Premium Beauty News - La partie « plastique » n’est pas non plus en reste.

Carl-August Heinz - La reprise de la société Böhm, dont votre site internet s’est fait l’écho, s’inscrit, bien entendu, dans cette stratégie de croissance et de consolidation de nos activités dans le plastique. Son potentiel de production vient s’ajouter aux cinq sites de production que nous possédions déjà sur ce secteur et qui généraient un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros.

Premium Beauty News - Vous annoncez aussi un autre projet industriel particulièrement original.

Carl-August Heinz - Original, certes, mais tout à fait sérieux et passionnant ! L’idée est simple. Une verrerie génère énormément de chaleur excédentaire - ainsi que beaucoup à des températures relativement basses. Pourquoi ne pas employer cette chaleur pour chauffer des serres et produire dans nos contrées réputées froides des fruits et légumes exotiques en grandes quantités pour approvisionner nos marchés et nos magasins d’alimentation ?

Et bien, je peux vous annoncer que ce projet va voir le jour. Nous sommes appuyés par la région et l’Union Européenne pour construire une serre pilote de 3500 m2 qui permettra de produire quelque 10 tonnes de fruits exotiques ainsi que 10 tonnes de poissons tropicaux. Coût de cette opération pilote, 5 millions d’euros. Et si cela fonctionne, d’autres serres verront le jour autour de nos verreries européennes.