57 machines d’injection, 44 machines de parachèvement, une douzaine de machines d’assemblage....! De qui s’agit-il ? D’une PME française, Cosmeco, créée par Michel Poignant et aujourd’hui dirigée par son fils, Alexandre [1]. Une PME qui dispose d’une force de frappe industrielle et de compétences techniques non négligeables !

Testeurs factices Dior Addict

Partenariats industriels

Point de départ de la firme et, encore aujourd’hui, principale spécialité : les testeurs factices pour rouges à lèvres. Pour se faire, la firme travaille depuis plus de trente ans avec un injecteur autrichien, Wampl Plastic, dont l’usine est à vingt minutes de Zurich et qui s’est fait une réputation sans failles dans l’injection des pièces colorées. « Les testeurs factices représentent encore 60% de notre activité  », explique Alexandre Poignant, Directeur des opérations de Cosmeco.

Testeurs factices Estée Lauder Electric Rouge

Deuxième corde à l’arc de la firme, un autre partenaire industriel, allemand cette fois, la société AHA, qui est connue pour sa maîtrise dans la fabrication de pompes dispensers de grande capacité. Mais AHA est aussi en train de se construire une solide réputation dans l’injection de pièces partiellement composées de matières issues de produits végétaux. Le tout en liaison avec Biowert Ag, une société suisse, qui développe et commercialise depuis quelques semaines des produits industriels issus de la biomasse humide, dont des granulés plastiques, sous la marque, Agriplast, du type PP, Pe, Ps, ABS, composés à 50 % de fibres végétales.

« Et ce n’est pas tout, souligne Alexandre Poignant, puisque nous avons depuis un an la représentation exclusive en France des produits fabriqués par l’entreprise coréenne Joycos qui fabrique à la fois des contenants airless, des pots, des mascaras, des tubes, des boîtiers à maquillage, en particulier des boîtiers étanches ».

Des pièces injectées composées à 50 % d’herbes !

« Il est clair que nous sommes en train de sérieusement diversifier et augmenter le champ d’activité de Cosmeco, avec à la fois le catalogue du Coréen Joycos et l’offre de l’Allemand AHA et du suisse Biowert Ag », insiste Michel Poignant.

« Vous imaginez bien que la demande pour ce type de produits, composés à 50 % de matières végétales, ne cesse de grossir ».

Le procédé développé par la firme suisse est en tout cas très original, puisqu’il part tout simplement de l’herbe coupée par les paysans dans un rayon de cinq kilomètres autour de l’usine. À partir de 5 000 tonnes de fourrage chaque année, il est possible de produire quelque 500 tonnes de granulés plastiques composés à 50 % de fibres végétales (le reste pouvant être du PP, du PE, du PS ou de l’ABS). Principales contraintes : la matière première doit être humide et il ne doit pas y avoir de morceaux de bois ou d’autres impuretés. La longueur de la coupe de l’herbe doit être comprise entre 4 et 8 cm.

Selon Alexandre Poignant, les principaux avantages de cette matière première pour réaliser des pièces injectées sont : « un prix très concurrentiel, l’amélioration de la stabilité de la forme, la rigidité et la résistance à l’abrasion des pièces formées, la couleur naturelle - qui peut s’avérer un réel plus - une odeur quasi inexistante du fait d’un degré élevé de purification des fibres, mais également la réduction du poids des produits finis et, surtout, la possibilité d’une élimination sans résidu, par combustion ou dégradation biologique ».

« Quant au catalogue des produits Joycos, précise Alexandre Poignant, c’est sans doute le plus complet aujourd’hui en matière de gammes de contenants airless, et sa maîtrise dans la fabrication de boîtiers à maquillage étanches correspond très exactement à la demande ».