Laurence Mulon

Laurence Mulon [1] rappelle tout d’abord que les premiers cosmétiques naturels sont nés en Allemagne dans les années 1920...., avec Weleda en 1922 et Dr Haushka (Wala) en 1929. Alors que les premières marques françaises ne sont arrivées qu’en 1972 avec Phyt’s et Paltz en 1976. Et ce n’est finalement qu’en 2005 que, aidés par différents événements médiatiques, les cosmétiques biologiques sont sortis de leur circuit élitiste pour conquérir les autres marchés.

« Il a été évidemment nécessaire », précise-t-elle, « au sein de la profusion de labels qui s’est fait jour au cours de ces années d’organiser toutes ces initiatives. Ainsi en 2003, la création d’un groupe d’harmonisation européenne entre six organisations nationales a abouti fin 2009 à la publication du Cosmos Standard. Par ailleurs un label européen, NaTrue, a été créé par quelques industriels allemands et a été publié en 2008 ».

Cosmos-Standard : pas n’importe quel emballage !

« D’une manière générale », explique Laurence Mulon, « dans le cadre de Cosmos, la valeur du bio indiquée correspond à la plante bio introduite (eau de la plante comprise). Il faut prendre le ratio plante/extrait ou plante/produit final. De nombreux ingrédients sont concernés par une période transitoire de trois à cinq ans... Mais certaines questions restent en suspend, comme la question du choix du logo... La nouveauté réside dans l’introduction des douze principes de la chimie verte... ».

Cosmos : Les 12 principes de la chimie verte.

Les conditionnements font évidemment l’objet d’un statut particulier. « Les conditionnements primaires et secondaires », explique-t-elle, « doivent être conçus pour minimiser les impacts directs et indirects sur l’environnement durant tout leur cycle de vie ». Elle rappelle, « la réévaluation dans ce cadre de la pertinence de l’utilisation des étuis, des uni-doses et des lingettes imprégnées » et précise « qu’il faudra apporter des preuves lors de la certification pour chaque élément de conditionnement », sans oublier que « des matériaux sont interdits comme les plastiques à base de PVC et leurs dérivés, les polystyrènes, et tout matériau à base de constituants issus d’OGM, les plastiques biodégradables à base d’amidon de maïs... »

Label NaTrue : 282 produits cosmétiques certifiés !

« Il propose trois niveaux de certification », explique Laurence Mulon, (cosmétiques naturels, cosmétiques naturels en partie biologiques, cosmétiques biologiques), « mais, surtout, il propose une nouveauté en introduisant la notion de catégories de produits (treize sont définies) à l’intérieur desquelles sont définis des critères de certifications spécifiques ».

Actuellement 282 produits cosmétiques sont certifiés. Les sociétés labellisées sont essentiellement allemandes.

« Le label insiste sur la limitation des emballages et privilégie les emballages recyclables ou composés de matériaux renouvelables », souligne-t-elle, « et les produits doivent être conçus pour une utilisation multiple (sauf échantillons). »

Enfin à noter que les emballages sous gaz comprimé ne sont pas certifiables.