La sécurité des produits cosmétiques utilisés pour les nourrissons a récemment suscité des interrogations en France, après la mise en cause de certains de leurs ingrédients par un collectif de médecins et de personnels hospitaliers.

Le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) avait lancé au début du mois de septembre une vaste campagne de presse contre le contenu des mallettes de naissance, qu’ils accusaient d’inclure des produits potentiellement s’avérer néfastes pour la santé des enfants. Citant principalement les parabènes, le phénoxyéthanol, le BHT, ou encore le bisphénol A, le C2DS estimait que ces ingrédients, d’usage courants dans les cosmétiques ou dans les biberons, ne devaient pas être mis en contact avec de jeunes enfants.

Le C2DS avait reproché à l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) de « ne pas remplir sa mission » en ne proposant que des recommandations « non contraignantes ».

Pour tenter de couper court aux polémiques, l’AFSSAPS rappelle qu’elle dispose de plusieurs leviers d’action pour s’assurer que les produits cosmétiques commercialisés en France respectent bien la réglementation destinée à garantir qu’ils sont sans danger, et notamment des pouvoirs d’inspections et de contrôles réguliers.

Concernant les produits cosmétiques destinés aux enfants de moins de 3 ans, l’AFSSAPS annonce qu’elle va renforcer les contrôles et inspections qu’elle effectue déjà, en mettant l’accent plus particulièrement sur les produits présents dans les mallettes de maternité. L’Agence annonce cependant que ce renforcement a vocation à s’appliquer à l’ensemble des cosmétiques pour les moins de 3ans. Il s’agit notamment de contrôler le respect de l’obligation d’effectuer une évaluation spécifique de ces produits.

En parallèle, l’AFSSAPS a décidé de créer un groupe de travail chargé de faire le point sur les méthodes d’évaluation spécifiques mises en œuvre par les fabricants de produits pour bébés.