Au cours des trois dernières années les produits cosmétiques « bio » affichent une croissance comprise entre 150 % et 200 % et se sont véritablement « installés » dans le paysage. Et les emballages n’échappent pas à cette vague verte. Les solutions techniques d’un emballage en accord avec l’environnement existent et sont de plus en plus mises en œuvre. Les principaux fournisseurs de l’industrie cosmétique s’accordent sur ce point : à l’avenir, le choix de l’emballage va obligatoirement passer par une démarche incluant l’éco-conception et l’allègement.

Pourtant, si la progression des ventes de cosmétiques « bio » est si impressionnante c’est surtout parce que l’on part d’un niveau très bas. En valeur absolue, les chiffres ne sont pas aussi éloquents. La démonstration en a été apportée par Laurence Paganini, Directeur Général de Marionnaud France. En moyenne, il ne se vendrait aujourd’hui que 1,5 produit bio par jour et par magasin dans le rayon soin, sur la trentaine qui sont achetés par les consommatrices. Certes, 43 % des personnes interrogées se disent prêtes à en acheter. Et celles qui en achètent ont en général plus de 30 ans, achètent plutôt des grandes marques et sont des clientes fidèles et régulières. Mais, au final, les chiffres sont têtus et les achats sont bien faibles.

Alors, qu’est-ce que le bio en cosmétique ? Une vraie tendance de fond exprimée par les consommateurs ou un nouveau marché que les marques montent de toutes pièces et vont s’empresser de faire croître et embellir à coup de communication et de campagnes marketing ? Bien sûr, l’un et l’autre ne sont pas incompatibles… «  Le bio va devenir un vrai standard du marché », insistait un participant…. À suivre.