Le Colipa, l’association professionnelle qui représente les intérêts de l’industrie des cosmétiques en Europe, a présenté les dernières avancées réalisées sur les alternatives à l’expérimentation animale lors du 8ème Congrès mondial sur les alternatives et l’utilisation des animaux dans les sciences de la vie (WC8), qui s’est tenu du 21 au 25 août 2011 à Montréal, au Canada.

37 millions d’euros investis

L’événement, organisé par le Conseil canadien de protection des animaux (CCPA), a réuni environ 800 participants de plus de 50 pays : des chercheurs, des vétérinaires, des ONG de protection animale, des membres de comités d’éthiques, d’utilisation et de protection des animaux, des experts en législation.

« Il est clair que le Colipa a fait d’importants progrès dans le développement et l’évaluation de nouveaux modèles alternatifs, » a déclaré le Dr Horst Wenck, président de la Strategic Project Team on Alternatives du Colipa. « L’industrie des cosmétiques, à travers le Colipa, va dépenser 37 millions d’euros entre 2007 et 2014 pour la recherche d’alternatives. C’est plus que n’importe quel autre secteur, et cela produit quelques succès remarquables. »

Nouveaux tests in vitro

Ce travail comprend l’élaboration de méthodes in vitro pour tester l’irritation oculaire, via des tissus humains reconstruit reproduisant la cornée de l’œil humain. « Après validation, ces nouvelles méthodes permettront d’évaluer les risques d’irritation oculaire pour une variété d’ingrédients utilisés dans les cosmétiques et dans d’autres produits chimiques, sans utilisation d’animaux, » précise le Colipa dans un communiqué.

En ce qui concerne les tests d’allergie cutanée, le Colipa indique que ses recherches ont apporté de nouvelles connaissances des processus biologiques impliqués et ont abouti à trois tests in vitro, qui sont actuellement examinés par le Centre européen pour la validation des méthodes alternatives ( ECVAM). Ces tests feront partie d’une boîte à outils de tests in vitro qui permettra de connaître le potentiel de réaction allergique cutanée, sans avoir besoin de nouvelles données animales. Cette boîte à outils comprend également des modèles de simulation sur ordinateur, comparant les données avec des produits chimiques similaires aux profils connus.